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PAPA WEMBA (posté le 27/04/2016 à 21:40)

HOMMAGE A PAPA WEMBA

 

 

 

Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment (24 avril 2016).

Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer, en veillant à citer vos sources.

Les biographies étant habituellement écrites au présent de narration, merci de ne pas mettre au passé les verbes qui sont actuellement au présent.

Par ailleurs, dans une rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la « mort » de quelqu'un que de son « décès ». Cette page fait le point sur cette pratique.
Dernière modification de cette page le 27 avril 2016, à 20:46.

Informations générales

Surnom

Mwalimu, M'zée, Jules Presley, Chef Coutumier, Bakala dia kuba, Fula Ngenge, Kolo Histoire, Kuru Yaka, Vieux Bokul, Grand Maya, Ekumani, Elombe, Formateur des idoles, Notre Père

Nom de naissance

Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba

Naissance

14 juin 1949
Lubefu ( Congo belge)

Décès

24 avril 2016 (à 66 ans)
Abidjan ( Côte d'Ivoire)

Activité principale

Chanteur, auteur-compositeur, acteur

Genre musical

Rumba congolaise, Rock, World Music, Ndombolo, Soukous

Années actives

1969-2016

Labels

Industrie Africaine du disque (1983), Time Inter Production (1983), Gitta Production (1986), P-Vine Records (1987), Disques Esperance (1987 - 1989), EMI (1989), Sonodisc/Next Music/Cosa Nostra (1994 - 2003)

Influences

Tabu Ley Rochereau, Sam Cooke, Grand Kallé

Site officiel

http://papawemba.info/

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Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, né le 14 juin 1949 à Lubefu au Congo belge (dans l’actuelle province du Sankuru en République démocratique du Congo) et mort le 24 avril 2016 à Abidjan à la suite d'un malaise survenu sur scène1, est un chanteur, auteur-compositeur et acteur congolais. Il est le fondateur et dirigeant du label Viva la Musica qui a recruté et formé des stars de la musique congolaise et africaine telles que Koffi Olomidé, King Kester Emeneya.

Avec près de cinquante ans de carrière, il est considéré comme une des légendes de la musique congolaise et africaine2. S'il n'est pas le créateur de la rumba congolaise, il en est un pilier et un des artistes qui propulsera ce genre à l'échelle internationale. Il participera tout de même aux débuts du soukous. La rumba reste sa référence malgré les autres styles abordés comme le rock, le ndombolo, et la world music entre autres.

En 1969, il est le co-fondateur de Zaïko Langa Langa avec Jossart N'yoka Longo, Evoloko, Pépé Felly et Andy Bimi Ombalé. Il quittera le groupe en 1974, pour fonder Isifi Lokolé, puis Yoka lokole avec entre autres Mavuela et Mbuta Mashakado et finalement fonder Viva La Musica en 1977. À la fin des années 1970, il crée le mouvement de la SAPE3.

Il est le deuxième artiste congolais (le premier étant Tabu Ley Rochereau) à signer avec un label musical international, Real World de Peter Gabriel avec qui il publiera trois albums Le Voyageur (1992), Emotion (1995), Molokaï (1998). En 1980, il sort son premier succès panafricain Analengo. En 1986, il s’installe en France et débute dans le cinéma avec La vie est belle4. En 1989, il se fait connaître aux États-Unis grâce à la revue Africa Oyé5. En 1999, deux de ses titres, Maria Valencia et le Voyageur, sont choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour son film Paradiso e inferno6.

Biographie

Alors que Papa est encore un bébé, la famille s'installe à Léopoldville, capitale du pays, alors colonie belge.

Son père, ancien soldat qui a combattu dans l'armée belge pendant la Seconde Guerre mondiale, est devenu chasseur et part souvent en forêt. Sa mère est pleureuse professionnelle, élément traditionnel essentiel de toutes soirées funéraires ou veillées mortuaires. En entraînant régulièrement son fils avec elle, elle l'initie à la musique et au chant, ce qui très tôt passionne l'enfant. Néanmoins, son père est totalement opposé à ce que son fils devienne musicien et rêve pour lui d'une carrière de journaliste ou d'avocat. En 1966, disparaît le père de Papa Wemba.

Dès l'enfance, il cultive une voix ténor particulière et devient chanteur en suivant les traces de sa mère. Au milieu des années 1960, il est élève à l'École Pigier à Kinshasa et fait de la chorale religieuse, en dehors de l'école. Puis, après la mort de ses parents, il s'oriente vers la musique populaire kinoise dans son quartier de Matonge, le berceau de la musique congolaise, et prend le pseudonyme de « Jules Presley ».

Il meurt le 24 avril 2016 à Abidjan en Côte d’Ivoire où il participait au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo. Son malaise a été vu par les téléspectateurs en direct à la RTI (télévision ivoirienne)7,8.

La musique a continué quelques instants avant que les spectateurs ne se rendent compte du drame qui venait de se produire sous leurs yeux. Papa Wemba, surnommé le «roi de la rumba congolaise», s'est écroulé dimanche 24 avril en plein concert, alors qu'il se produisait au Femua, le festival des musiques urbaines d'Anoumabo, à Abidjan.

Âgé de 66 ans, Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, dit Papa Wemba, était l'invité de ce festival organisé par le grouve ivoirien Magic System. Monté sur scène à 5h10 du matin, il devait assurer la clôture de la manifestation. «Alors qu'il chantait la troisième chanson, il s'est écroulé», a rapporté Henri Noel Mbuta Vokia, son attaché de presse à la radio locale Okapi. Il raconte encore: «J'ai vu les danseuses entourer Papa Wemba. J'ai cru que c'était un scénario du concert. Mais ensuite j'ai vu surgir sur le podium les gens de la Croix-Rouge ivoirienne. Tout d'un coup, on a coupé le signal de la télévision». Le spectacle était en effet retransmis en direct sur la télévision ivoirienne.

Admis rapidement en soins intensifs dans un hôpital, Papa Wemba n'a pu se remettre de ce malaise. En fin de matinée ce dimanche, A'Salfo, leader du groupe ivoirien Magic System, et le ministre ivoirien de la Culture, ont donné une conférence de presse pour confirmer sa mort.

Histoire musicale

 

Les débuts chez Zaïko Langa Langa

En décembre 1969 à Kinshasa, avec Jossart Nyoka Longo, Félix Manuaku Waku (Pépé Felly), Evoloko, Mavuela Siméon et d’autres jeunes musiciens, il participe à la naissance de Zaïko Langa Langa, un des groupes les plus populaires au Zaïre (aujourd'hui RD Congo) et en Afrique des années 1970 à 1990. Au tout début des années 1970, le Zaïko Langa-Langa est un jeune groupe très innovateur, qui essaye de nouveaux trucs dans la rumba congolaise : la batterie et des rythmes plus accélérés font leur apparition au détriment des instruments à vent, qui sont délaissés. Le Zaiko Langa-Langa va atteindre le summum de sa gloire en 1974 avec des tubes comme Mété La Vérité, Chouchouna (Papa Wemba), Eluzam, Mbeya Mbeya (Evoloko), Yo Nalinga, BP Ya Munu (Efonge Gina), (Mavuela).

En décembre 1974, Papa Wemba quitte le Zaïko Langa-Langa et crée le Isifi Lokole avec Evoloko, Mavuela et Bozi Boziana. C'était l'époque de l'authenticité zaïroise et le Isifi Lokole ajouta, au rythme zaïko, le lokolé, un instrument africain à percussion. La chanson Amazone de Papa Wemba domine les hit-parades sur les rives du Congo en 1975. Puis, en novembre 1975, il quitte Evoloko et Isifi Lokole, et s'en va créer le Yoka Lokole avec Mavuela Somo et Bozi Boziana. L'attaque-chant de Yoka Lokole, qu'on appelle à l'époque « The Fania All-Stars », devient encore plus redoutable lorsque le bouillant Mashakado Mbuta les rejoint en mars 1976, après avoir claqué les portes de Zaïko Langa-Langa. Des chansons phares comme Matembelé Bangi (Papa Wemba), Maloba Bakoko (Mavuela) font la joie des mélomanes au Zaïre et en Afrique Centrale en 1976.

Création de son label Viva la Musica

Enfin, en février 1977, il crée son propre orchestre le Viva La Musica, un label qui va l'accompagner durant toute la suite de sa carrière. Il forme son nouveau groupe autour de jeunes talents comme les chanteurs Kisangani Espérant, Pépé Bipoli, Jadot le Cambodgien et Petit Aziza, Emeneya, les guitaristes Rigo Star, Bongo Wendé, Syriana et Pinos, le batteur Otis. Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître ; le succès est foudroyant avec des tubes comme Mère Supérieure, Ebalé Mbongé Mabele Mokonzi, Bokulaka, Ekoti ya nzube. Les deux premières années de Viva la Musica, sont celles de la collaboration de Papa Wemba avec Koffi Olomidé, alors étudiant. Celui-ci écrit les paroles de certaines chansons de son ainé et s'initie au chant et la scène à ses côtés. Il enregistre également ces premières chansons sous le label Viva : Princesse Ya Sinza, Asso, Samba Samba et Anibo. Viva la Musica a vu à la fois les « défections » de musiciens tous les deux ou trois ans et l'émergence d'autres nouveaux talents : Fafa de Molokai, Debs Debaba, King Kester Emeneya (1977-1982), Koffi Olomide, en tant que chanteur, (1978-1979), Djuna Djanana (1978-1981), Dindo Yogo (1979-1981), Maray Maray-(1980 -84), Lidjo Kwempa (1982-2001), Reddy Amissi (1982-2001), Stino Mubi (1983-2001)

Comme Fela qui avait fondé Kalakuta Republic, Papa Wemba créa en 1977 dans sa cour familiale de Matonge, à Kinshasa, Le Village de Molokaï (M-O-LO-KA-I pour Masimanimba-Oshwe-LOkolama-KAnda-kanda-Inzia). Une sorte de copie d'un village africain, avec ses règles et ses codes, dont il s'intronisa lui-même symboliquement "Chef coutumier". Mais, sa démarche n'était pas politiquement comparable à celle de Fela au Nigeria car il n'a jamais milité contre le régime autoritaire de Mobutu.

De 1979 à 1980, Papa Wemba intègre le groupe Afrisa International de Tabu Ley, son idole de toujours. Il s'agit d'une collaboration temporaire souhaitée par les deux artistes. Il participe à une tournée européenne de l'Afrisa et enregistre deux chansons avec son mentor : Ngambo moke et Levres roses.

Au début des années quatre-vingt, sa popularité atteint des sommets au Zaïre et au Congo-Brazzaville. Il devient alors une véritable icône pour la jeunesse sur les deux rives du fleuve Congo. Il est le principal chef de file du mouvement de la SAPE. Sur le plan musical, il enregistre alors certains de ses plus grands succès : Signorina, Analengo, Mea Culpa, Melina la parisienne, Santa, Matebu. C'est également la période des défections au sein de l'orchestre. Tour à tour, Rigo Star, Kisangani Espérant, Dindo Yogo, Djanana Djuna (père de Maître Gims), Emeneya, Bipoli, Debaba quittent Viva la Musica. À la suite de ces départs, il enrôle de nouvelles têtes, Maray Maray, Reddy Amisi, Lidjo Kwempa, Awilo Longomba, etc.

Vers la fin des années 1980, Papa Wemba s'installe en Europe, sort successivement les albums L'Esclave, Mfono Yami, Le Voyageur, Foridoles, Malimba et arpente avec succès les échelons de la World music.

Carrière musicale

En 1980, il fait le tour de l’Afrique avec son tube « Analengo » qui se vend à 60 000 exemplaires.

En 1988, Papa Wemba fait une tournée internationale, du Japon aux États-Unis en passant par l'Europe, notamment en Belgique. Au milieu des années 1990, il fait la connaissance de l'homme qui va donner un second souffle à sa carrière musicale, Peter Gabriel.

En 1993, Papa Wemba assure la première partie de la tournée américaine et européenne de Peter Gabriel. Papa Wemba eu alors beaucoup de succès en matière de World Music comme Maria Valencia, Yolele, Sofélé, etc.

En 1995, l'album Emotion le consacre comme une des grandes figures de la World Music et sera disque d'or aux États-Unis avec plus de 500 000 exemplaires vendus.

En 1997, il est déclaré meilleur vedette africaine aux Kora 1997.

Dernier enregistrement chez RealWorld Molokaï qui sort en juin 1998, est le troisième album de Papa Wemba sur le label Realworld.

En 1999, il se produit à Forest National à Bruxelles.

En 2011, il participe au festival Mawazine à Rabat, Maroc.

Collaborations musicales

Homme solidaire et bon team player durant sa longue carrière, Papa Wemba a collaboré avec Tabu Ley Rochereau et son groupe Afrisa, Martin Meissonier (producteur de King Sunny Adé et de Ray Lema), Peter Gabriel, Ray Lema, Manu Dibango, Koffi Olomidé, Youssou N'Dour, Pepe Kalle, le vieux Wendo Kolosoy, Lutumba Simaro, Kwamy Mussy, et ses vieux copains de Zaiko (Evoloko Jocker, Bozi Boziana, Efonge Gina, Mavuela Somo) les quatuors du Clan Langa Langa, Alpha Blondy, Aretha Franklin participe à l'album Emotion Fa Fa, Lokua Kanza, Angélique Kidjo, Salif Keïta, JB Mpiana, Singuila, Ophélie Winter, Manu Dibango et Youssou N'dour.

Acteur de cinéma

En 1987, il est l'acteur principal du film belgo-zaïrois La vie est belle de Ngangura Dieudonné Mweze et Benoît Lamy. Il compose une bonne partie de la musique originale de ce film.

Il apparaît également en 1997 dans Combat de fauves de Benoît Lamy. Les acteurs principaux du film sont Ute Lemper et Richard Bohringer.

En 2012, il joue un petit rôle dans le film dramatique belge Kinshasa Kids de Marc-Henri Wajnberg.

« Affaire des visas »

En 2003, Papa Wemba est suspecté d'être au cœur d'une affaire de trafic de visas et d'aide à l'immigration clandestine, à travers ses tournées musicales entre son pays, la République démocratique du Congo, la France et la Belgique. Le 17 février 2003, il est interpellé à Paris et maintenu en détention pendant trois mois et demi. Le 16 novembre 2004, le tribunal correctionnel de Bobigny (France) le condamnera à trente mois de prison, dont quatre fermes déjà purgés en 2003, et 10 000 € d’amende pour « aide au séjour irrégulier de clandestins sous couvert de ses activités musicales »9.

 

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